Nous avons reçu beaucoup de réactions positives à notre proposition de chaîne de prière au travers des mails et des réactions sur le site. Cependant beaucoup d’amis du père Marie-Dominique Philippe s’inquiètent de ces « dossiers », dont on dit qu'ils viennent de Rome.
Nous avons cité l’exemple de la vie du Padre Pio qui est passé par les mêmes épreuves, en pire, que le Père Philippe. Revoir cette histoire est source d’espérance. Nous continuons de penser que le père Marie-do a été placé par l’Esprit Saint en ce XXe siècle pour susciter un réel mouvement nouveau dans la pensée philosophique moderne et apporter une lumière spéciale sur la connaissance de la mystique. Sans préjuger de sa sainteté nous souhaitons tous qu’une enquête en vue de vérifier l’héroïcité de ses vertus soit menée par les autorités habilitées à le faire.
L'exemple de Saint Padre Pio (1887-1968) : Cinquante ans d'agonie physique et spirituelle
Pendant des décennies, on a fait courir les bruits les plus divers sur le Padre Pio, y compris dans les milieux officiels de l'Église, où on laissait entendre qu’il était coureur de jupons, fraudeur et malade mental, ou profiteur revendiquant des pouvoirs paranormaux. Une douzaine d'enquêtes ont été diligentées par le Saint Siège. Elles aboutirent à la conclusion que Padre Pio réalisait de faux miracles et avait eu des relations sexuelles avec des paroissiennes dans les confessionnaux, qu’il produisait ses stigmates en se brûlant la peau à l'acide nitrique et utilisait des parfums pour feindre l’ « odeur de sainteté ». En raison de quoi le Padre s'est vu interdire de célébrer la messe en public, de recevoir des visiteurs ou de parler à des femmes seules.
En 1960, Mgr Carlo Maccari conclut même une enquête demandée par le pape Jean XXIII. « Le rapport de 200 pages réalisé, bien que jamais publié dans son ensemble », écrit le National Catholic Reporter, « est décrit comme étant une critique dévastatrice. Les potins du Vatican disaient que le dossier de Maccari constituait un obstacle insurmontable à la canonisation de Padre Pio. » ...
- La réhabilitation de Padre Pio sera principalement l'œuvre de Jean Paul II -
La Vérité finit par triompher
Tout a commencé en 1919 avec une campagne de calomnies (d’après des extraits de Jean Derobert ; Transparent de Dieu – Ed Hovine).
En avril 1920, alerté par le phénomène, le père Agostino Gemelli, ancien médecin, franciscain et psychologue, recteur de 1’Université Catholique de Milan, intime du cardinal Ratti qui sera le futur Pape Pie XI, arrive à San Giovanni et exige de voir les stigmates. Sans la permission spéciale du Saint-Office, Padre Pio lui fait comprendre qu’il ne peut rien montrer ni à lui, ni à personne. Malgré son insistance, ce dernier ne cède pas et le congédie.
Gemelli était considéré comme un des grands Franciscains du XXe siècle. Son projet était de « réconcilier » foi chrétienne et culture moderne. Il usa de son influence auprès du Saint Siège pour tenter de discréditer Padre Pio, faire croire à de la pathologie mentale, le faire mettre en observation et le priver de tout contact avec les fidèles.
En octobre 1921, Gemelli fait un rapport « terrible » contre Padre Pio, et le 2 juin 1922 tombent les premières sanctions du Saint-Office ; soit, quelques mois après la mort du Pape Benoît XV qui le défendait et avait pourtant déclaré : « Vraiment, le père Pio est un homme extraordinaire, de ces hommes que Dieu envoie de temps en temps pour convertir les hommes ! ».
Les autorités décident de contrôler de plus près, tout ce qui gravite autour de lui. Il faut éviter toute « mise en vedette » : Ne plus célébrer la messe à heure fixe, l’empêcher de bénir le peuple, ne plus parler des stigmates, ne plus répondre aux lettres, rompre les contacts, éloigner les amis. Le Père Benedetto, l’intime de toujours, n’est plus autorisé à le voir, et ceci pendant les 20 dernières années de sa vie !
Pour finir, on tente de transférer le Padre Pio, ce qui fait l’effet d’une bombe ! En septembre 1922, ce sont cinquante pages pleines de signatures qui sont remplies par les fidèles, pour avertir les autorités qu’on empêcherait ce déplacement par tous les moyens, même les plus extrêmes !
Le 31 mai 1923, une « déclaratio » du Saint-Office est publiée : « Il n’y a pas lieu d’attribuer un caractère surnaturel aux faits survenus à Padre Pio ».
A propos de ces attaques, le Padre Pio s’écrie. « Qu’ils fassent de moi ce qu’ils veulent ! Il suffit qu’ils ne m’interdisent pas de célébrer la messe et de recevoir Jésus dans mon cœur ! » (p. 673).
Le 25 juin 1923, la tempête se déchaîne, on interdit au Padre de célébrer sa messe en public. On veut de nouveau l’éloigner du couvent. Mais les fidèles montent la garde et sont bien décidés à ne pas laisser partir « leur » père.
Le 24 juillet 1924, le Saint-Office publie un autre « Monitum » contre le Padre Pio.
Les 23 avril 1926, 11 juillet 1926 et 22 mai 1931, ce sont des condamnations et des interdictions des ouvrages concernant le Padre Pio.
Du 11 juin 1931 au 15 juillet 1933, point culminant de la terrible exclusion, toutes les facultés du ministère lui sont retirées, excepté la célébration de la sainte messe qu’il doit célébrer en privé et seul ! Il murmure simplement. « Que la volonté de Dieu soit faite ! » (p. 696). Il est comme un prisonnier, avec la messe pour toute consolation. Celle-ci dure trois heures : « Durant la Sainte Messe, je suis suspendu à la croix avec Jésus et je souffre tout ce qu’a souffert Jésus sur le calvaire, pour autant que c’est possible à une nature humaine ... » (p 700). « La messe terminée, je reste avec Jésus pour faire mon action de grâces... Le cœur de Jésus et le mien ont fusionné. Il n’y a plus deux cœurs qui battent, mais un seul. Mon cœur a disparu... »
Le 14 mars 1933, il est visité par Monseigneur Posetto, spécialement mandaté par Pie XI. Le prélat est impressionné par son obéissance, son humilité, et reconnaît en lui un homme de Dieu, ce qu’il fait partager au Pape.
Le 15 juillet 1933, le père provincial, Bernardo da Alpicella revient de Rome, et annonce la nouvelle consolante : Padre Pio peut désormais célébrer la messe à l’église et confesser les religieux. Le lendemain, celui-ci donne la bénédiction, de la part du saint Père lui-même ! Tous pleurent de joie !
Le Padre Pio fonde un hôpital : La « Casa Sollievo della Sofferenza », qui est inauguré le 5 mai 1956, grâce aux dons de ses fils spirituels.
De 1945 à 1958 beaucoup d’ecclésiastiques et de religieux sont victimes d’un crack bancaire, l’affaire Giuffrè qui fait 25000 victimes, ruinées. (p 738). Le couvent en est, et les moines sont tentés de puiser dans les caisses de l’hôpital de Padre Pio.
Prévoyant le danger, le 4 avril 1957, Pie XII relève le Padre de son vœu de pauvreté pour lui permettre de gérer seul ces sommes et sauver ainsi son œuvre. Après la mort de Pie XII en 1958, une autre série de persécutions recommence pour le forcer à détourner l’argent au profit de l’ordre des capucins. On lui supprime ses aides, il est isolé de ses amis et espionné avec des micros (p. 739).
Pour soutenir son œuvre de charité, il crée l’œuvre des Groupes de Prière, destinée à avoir sa place dans 1’Église, en dépendance de 1’Église, « vivantes assemblées de foi et foyers d’amour » que le pape Paul VI qualifie d’ « immense fleuve de priants ». Padre Pio disait: « Dans les livres, on cherche Dieu, dans la prière, on le trouve » (p.742).
« Je veux vivre et mourir dans l'Église » (p. 759) dit-il. Et le soir, il ne s’endort jamais sans son chapelet ; « son arme », « son épée » comme il l’appelle.
A son dernier souffle, il le serre encore, murmurant les doux Noms de Jésus et de Marie. C’est le 23 septembre 1968 à 2 heures 30...
Il sera canonisé le 16 juin 2002 par Jean Paul II.
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La Vérité finit toujours par triompher
Compte tenu de la témérité notoire d’un père Philippe qui se rendait partout, à toutes heures et dans toutes circonstances, ce n’est pas 5 ou 10 dossiers d’accusation qu’on devrait avoir mais 100 ou 200. Voilà le miracle. Le Padre Pio a eu sur le dos mille fois plus de calomnies !
Même si les faits concernant le père Philippe étaient avérés, (ce que je ne peux croire), peut-on rester complices de la diffamation au sens donné très clairement par le Pape François : « Quand une personne, vraiment, a un défaut, qu’elle fait une grosse bêtise, la raconter, faire le journaliste, et ainsi, la réputation de cette personne est ruinée… C’est donner une gifle à Jésus dans la personne de ses fils, de ses frères. » (18 mai 2013, quelques jours après la triste publication du 13 mai).
Prions pour tous les pères, frères et sœurs de saint Jean dont certains n'ont sans doute pas réalisé la portée de leurs paroles ; sachons leur pardonner.
Cependant que ce mouvement de prière ne nous empêche pas de témoigner dans la paix, de nos sentiments, de notre profonde et intime conviction concernant la probité morale du Père Marie-Do. Que ce blog n’ajoute pas la polémique à la polémique. Notre vœu ardent est que nous nous mettions tous en prière, pour que la vérité resplendisse. Nous exprimons des avis qui peuvent être contradictoires. Mais c’est le grand bonheur d’être chrétiens : nous avons tous recours à la même Miséricorde qui aplanira tous les chemins. C’est notre espérance !
Benoît Chrétien
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Père Pottier Jacques 05/09/2013 20:43
Publicain 17/06/2013 16:30
mpsalinas 18/06/2013 08:17